Le rosé, on le croit simple, mais il ne l’est pas. Ce n’est ni un rouge dilué, ni un blanc coloré. C’est un des plus vieux vins du monde, car dans l’antiquité une grande partie des vins étaient rosés.

Si vous voulez comprendre comment on passe du raisin noir à cette robe saumonée qui sent l’été, vous êtes au bon endroit.

Vin rosé suisse

Qu’est-ce qu’un vin rosé ?

Le vin rosé n’est ni un vin rouge clair, ni un vin blanc teinté. C’est un vin à part entière, unique. Sa couleur, ses arômes, sa structure, dépendent de la façon dont il est fait.

Un style à part entière

Le rosé a sa propre palette de goûts. Il peut être sec ou doux, fruité, floral ou épicé selon les cépages et les méthodes de vinification.

Longtemps déconsidéré, le rosé affirme sa personnalité depuis 2 ou 3 décennies. D’ailleurs les amateurs de vins ne s’y trompent pas car la demande de rosé ne cesse de croître. De plus en plus de sommeliers reconnus leur font une place de choix sur leurs cartes de vins. Et, c’est mérité car la qualité des rosés n’a cessé de s’améliorer.

Ce qui le rend différent, c’est aussi son usage. Il se boit frais, à l’apéritif, en terrasse, avec des plats simples. Mais certains rosés, plus puissants, peuvent accompagner un repas entier.

Le rosé est souvent recommandé pour accompagner les mets épicés. Il a sa place sur les tables de mets asiatiques.

La couleur… une question de temps et de cépage

La couleur du rosé vient des peaux de raisins noirs. Mais contrairement au vin rouge, elles ne restent en contact avec le jus que pendant quelques heures. C’est ce qu’on appelle la macération. Plus la macération est courte, plus le rosé est clair. Plus elle est longue, plus la couleur sera soutenue. Mais chaque cépage a ses caractéristiques. Suivant s’il est vinifié à partir de Pinot Noir, de Syrah ou d’un autre cépage, il n’aura pas la même couleur. 

Les principales méthodes de production du rosé

Il existe deux grandes méthodes pour faire du rosé :

1. Le pressurage direct

Cette méthode consiste à presser l’ensemble de la vendange  après  quelques heures de macération. La totalité du jus extrait est vinifié comme un blanc. Ces rosés sont généralement plus frais et friands car les raisins utilisés ont été récoltés tôt pour préserver l’acidité et éviter des teneurs en sucre trop élevées. C’est la méthode la plus répandue. 

À retenir sur cette méthode :

  • Les raisins sont vendangés tôt pour préserver la fraîcheur.
  • Ils sont pressés directement, comme pour un vin blanc.
  • Le jus part en fermentation à basse température.

2. La saignée

Cette méthode est utilisée lorsque l’on souhaite vinifier des vins rouges plus corsés. Elle consiste à laisser le moût  macérer quelques heures avec les peaux, puis on « saigne » la cuve. C’est-à-dire qu’on prélève une partie du jus. Ce rosé est généralement plus structuré et plus riche car prélevé sur des récoltes bien mûres récoltées en vue de faire un vin rouge corsé. 

À retenir sur cette méthode :

  • On met les raisins rouges en cuve, comme pour un vin rouge.
  • Après quelques heures, on saigne la cuve, à savoir que l’on prélève prélève une partie du moût. 
  • Ce jus est alors vinifié comme un vin blanc, sans les peaux, pour donner du rosé.
  • Le reste du jus va fermenter avec les peaux et les pépins pour élaborer un vin rouge plus corsé car par cette méthode on va concentrer les tanins sur un volume de vin plus petit.

Certains rosés peuvent être le résultat d’un assemblage de plusieurs cépages et/ou de rosé de pressurage et de saignée. Cela permet d’équilibrer les arômes, la fraîcheur et la structure. Pour approfondir votre lecture, découvrez aussi notre article détaillé sur les cépages les plus répandus en Suisse.

Une fermentation comme les blancs

Après pressurage ou saignée, le moût est vinifié comme un vin blanc, à  basse température, pour préserver les arômes de fruits frais. Le jus ayant été séparé très rapidement des pépins, les rosés sont pauvres en tanins . C’est ce qui permet de le servir frais, comme un vin blanc.

Conseils de dégustation et conservation

Température idéale de service

Un vin rosé se boit frais, mais pas glacé. Trop froid, il perd ses arômes. Trop chaud, il devient lourd. La température recommandée se situe entre 8°C et 12°C.

L’amateur de vin évitera de se plier à la mode de la piscine, à savoir un grand verre de vin rosé servi avec beaucoup de glace. Certes, cette boisson est rafraîchissante mais le vin y perd toute son âme. La dilution combinée à la température excessivement basse enlève au vin tout son caractère.  

Quel verre utiliser ?

Utilise un verre à vin blanc classique. Il permet de concentrer les arômes et de garder la fraîcheur. Évite les verres trop larges qui laissent s’échapper le sillage aromatique.

Quand déguster un rosé ?

Le rosé est souvent associé à l’été, mais il peut se boire toute l’année. Il s’accorde bien avec des grillades, des salades composées, des plats méditerranéens, des cuisines épicées comme les tapas ou la cuisine thaï

Un rosé plus puissant peut accompagner avec bonheur des viandes blanches ou un plat en sauce légère.

Comment conserver une bouteille de rosé ?

Le rosé est un vin à boire jeune. La plupart des cuvées sont à consommer dans les deux ans après la récolte. Cela permet de profiter de leur palette aromatique fraîche et fruitée.

Comment distinguer le rosé valaisan ?

En Valais on distingue trois appellations de vins rosés :

La Dôle blanche

La Dôle Blanche un vin rosé AOC Valais issu de pinot noir pur ou d’un assemblage de cépages rouge comprenant au moins 51% de Pinot noir et Gamay, part dans laquelle le Pinot noir domine. Cette appellation est strictement valaisanne.

L’Œil de Perdrix

L’Œil de Perdrix est un vin rosé AOC du Valais issu exclusivement de Pinot noir. Cette appellation d’origine neuchâteloise n’a pas été protégée. Elle peut donc être produite dans toute la Suisse. 

Le Rosé de Valais

Le Rosé de Valais est un vin rosé produit à partir de cépages rouges répondant aux exigences de l’AOC Valais.

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